Rapport final
Rapport
HAUT CONSEIL DE LA SANTE PUBLIQUE (HCSP)
Paris : HCSP, 2022, 145 p.
Thématique(s) : Education pour la santé | Promotion de la santé
Collection Avis et Rapports
Le HCSP a été saisi le 30 juillet 2019 par la ministre des Solidarités et de la Santé et la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation afin d’évaluer le Service Sanitaire des Etudiants en Santé (SSES). Le présent rapport complète le premier volet de cette évaluation qui a fait l’objet d’un avis du 18 juin 2020 et d’un rapport intermédiaire du 4 mars 2021. Les travaux concernant le second volet de l’évaluation du SSES ont associé des auditions d’experts, une veille bibliographique, une analyse des données collectées par le système d’information national sur le SSES, deux enquêtes flash auprès des structures régionales du réseau de la FNES et une étude qualitative dans trois régions, soit 4 académies : Auvergne-Rhône-Alpes, (2 académies Grenoble et Lyon), Centre-Val de Loire, Guadeloupe. Chaque académie a fait l’objet d’une monographie présentée en fin de rapport. Les constats établis par le groupe de travail concernent notamment le système d’information, la mise en œuvre du service sanitaire dans les 3 régions étudiées, l’effet du service sanitaire sur les représentations et les dynamiques interfilières, sur les compétences acquises par les étudiants, l’effet et l’impact du service sanitaire sur la prévention-promotion de la santé. Un chapitre spécifique concerne l’impact de la crise sanitaire sur la mise en œuvre du SSES.
Les recommandations sont destinées à la coordination nationale, aux ARS et rectorats, aux comités stratégiques régionaux, aux comités techniques opérateurs du service sanitaire et aux directions des établissements de formation. Le HCSP préconise en particulier d’harmoniser entre filières les modalités de validation du service sanitaire et d’évaluation des actions réalisées par les étudiants. Il souligne le besoin d’un référentiel de compétences dédié au service sanitaire, qui soit élaboré en interprofessionnalité et partagé entre les filières. La portée du SSES en tant qu’« outil de prévention» dans les territoires est questionnée en raison de l’absence de données probantes validant sa plus-value ou simplement son absence d’effet délétère. Il est nécessaire de développer les travaux de recherche-évaluation sur les modalités et les effets d’une articulation du service sanitaire avec les programmes d’éducation pour la santé développés par l’éducation nationale et sur les modalités et les effets d’une articulation du service sanitaire avec les dispositifs ou programmes de prévention mis en place dans les territoires.
La survenue de la crise sanitaire de la COVID-19 a fragilisé le SSES, encore incomplètement implanté en sa deuxième année, mais la dynamique pédagogique nationale et en région s’est poursuivie.
A l’issue des deux volets d’évaluation, considérant que le service sanitaire représente une innovation pédagogique précieuse dans la formation des étudiants en santé, le HCSP recommande le maintien et le renforcement du service sanitaire dans la formation des étudiants en santé. Il est cependant souhaitable de recentrer ses objectifs sur sa fonction pédagogique et d’acquisition de compétences socles en matière de conduite d’actions de prévention primaire et de promotion de la santé en équipe interprofessionnelle et de positionner le service sanitaire dans la première partie (année de L2 ou L3) des études de santé, dédiée aux apprentissages fondamentaux.
(Résumé de l'éditeur)
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